Pac Au siège de l’Ump, JA et Fdsea Ile-de-France demandent le retrait du plan Barnier

Point presse devant le siège de l’Ump, rue de la Boëtie. Au micro Marc Barrier, président de la Fseaif,  à sa droite Damien Greffin (président JA IdF),  entourés des représentants syndicaux de la région. (© Log@n)

«Puisque le président Sarkozy a refusé de nous accorder un rendez-vous à Rambouillet (Yvelines) où il est en déplacement pour lancer la campagne d'élections européennes en Ile-de-France, c’est nous qui sommes montés à Paris pour en donner le ton », expliquent Marc Barrier, président de la Fseaif (réseau Fnsea Ile-de-France) et Damien Greffin, président de JA Ile-de-France.

Tous les deux conduisaient vendredi 13 mars une délégation restreinte qui se rendait au 55 rue de la Boëtie, siège de l’Ump, pour « demander le retrait du plan Barnier sur le rééquilibrage des aides ». Les JA d’Ile-de-France souhaitent surtout « une reconnaissance de leur handicap d’urbanité et une sélectivité des prélèvements sur les aides en fonction des prix de vente ».

La deuxième fois qu'ils manifestent devant l'Ump

Tous les manifestants portaient sous le bras des affiches Glyphosate Barnier anti-céréaliers( systèmique) qu’ils ont placardé sur la façade de l’Ump.

Une douzaine de crs pour une vingtaine d'agriculteurs qui attendent devant le siège de l'Ump le retour de leurs délégués reçus par M. Cesari, directeur de cabinet. (© Log@n)

« C’est la deuxième fois que nous nous rendons au siège de l’Ump à Paris. Si, après avoir été entendus et écoutés et si, après avoir envoyé une nouvelle fois nos propositions sur le rééquilibrage des aides la semaine prochaine, il n’en ressort rien de concret, le troisième rendez-vous ce sera aux urnes ! Et en attendant, nous ne lâcherons pas la pression », expliquait Marc Barrier. « Notre conseil d’administration de mardi soir était tendu », souligne Pierre Bot, administrateur de JA .

Le mécontentement des exploitants de la base envers leurs représentants nationaux est profond. « Nous attendons des explications claires de nos représentants nationaux. Leur attitude traduit soit une opposition au plan soumis qui n’est pas affichée, soit un message de la base n’a pas été entendu. »

Les JA les plus exposés aux consèquences du rééquilibrage des aides de la Pac

La démarche de JA d’Ile-de-France et de leurs aînés de la Fseaif « est soutenue par l’ensemble des Fdsea de 25 départements du nord de la France qui représentent 50% de la production agricole nationale», prévient Marc Barrier.

Les affiches Glyphosate Barnier placardées autour du sigle Ump, 55 rue de la Boëtie, Paris. (© Log@n)

« La position de William Villeneuve est trop consensuelle. Ce sont quand même les JA qui sont les plus exposés aux conséquences du rééquilibrage des aides! » rappelle pour sa part Godefroy Potin.

« Pas une exploitation n’est épargnée dans la région par le rééquilibrage. On se bat pour garder nos marchés, dépourvus de filet de sécurité. Si le plan Barnier est appliqué tel qu’il est, nous n’aurons plus les ressources nécessaires pour développer notre entreprise et pour nous adapter aux exigences environnementales et sociétales, déplore Marc Barrier. J’aurais pu acheter un Gps pour réduire ma consommation de produits phytosanitaires. Faute de moyens, j’y ai renoncé ! »

La manifestation des JA Ile de France  s'est poursuivie au début de l'après midi au siège de Jeunes Agriculteurs, situé aussi rue de la Boëtie, à 100 mètres du siège de l'Ump, pour rappeler le désaccord des syndicalistes de base avec les positions de leurs représentants nationaux.